Un client m’a contacté dernièrement pour intervenir dans un CODIR qui vit une situation de crise. Dans la phase de diagnostic, je rencontre les différents participants et j’apprends qu’une action de coaching collective a été menée quelques mois auparavant.
Cette action semble avoir libéré la parole de manière violente et fort engageante émotionnellement pour les parties prenantes. Ce qui avait été « posé » a laissé des traces qui malheureusement ont entraîné plus de tensions au quotidien.
Naïvement, je demande alors quel cadre était posé au départ. Chacun me répond les mots bien connus en coaching pour poser un cadre : « bienveillance, respect, authenticité, non jugement… ». ha le non jugement !!!! Si l’intention est juste et l’enjeu fort en coaching, il me semble important d’être conscient que tout le monde n’en a pas la compétence. « C’est un jugement ! » me direz-vous. Oui et j’en suis consciente au point de partager cet article.
Reconnaître que nous sommes des Hommes avec cette capacité à juger est, selon moi, à intégrer dès le départ pour créer le juste cadre et en faire un atout. Ce cadre devra alors prendre en considération le besoin de créer des espaces de régulation, de prise de hauteur, d’apprentissage pendant les séances et également l’opportunité d’expérimenter avec envie entre chaque séance. Dans le métier de coach par exemple, la supervision a pour objectif de créer ces espaces.
Le coaching est là pour changer une façon de faire et d’être. L’objectif est de permettre de gérer les changements, diriger de nouveaux projets, mener des actions très concrètes qui doivent être toutes reliées à une intention Humaniste. Le coaching n’a pas pour unique intention de créer un espace de libre échange où chacun pourrait dire n’importe quoi n’importe comment.
Il est donc indispensable de relier chacun de ces « jolis mots » avec un besoin et une intention. Par extension, et dans une logique systémique, cela insufflera et ancrera le cadre du quotidien de travail.