Le monde professionnel évolue. Les entreprises de demain, quelques-unes l’ont déjà compris, vont être à la recherche de profils qui ont cette capacité à lancer des idées à tout va. Il faudra être capable d’être le premier sur un marché, créer le besoin que ce soit en B to C comme en B to B. Les entreprises devront passer de l’adaptation et/ ou l’ajustement de leur produit à, l’innovation pour faire face à la concurrence. Il y aura de façon encore plus flagrante les meneurs et les suiveurs. Sauf que le cycle de vie d’un produit, d’un service atteindra sa maturité beaucoup plus rapidement. Dès la phase de croissance, une nouvelle idée devra déjà émerger dans l’organisation.
Alors qu’il est possible de développer ces compétences en matière d’optimisation d’organisation et/ou du management, qu’en est-il pour la vision ?
Pour pouvoir amorcer une ébauche de réponse, il peut être utile de comprendre le fonctionnement d’une personne visionnaire. Et que signifie « être visionnaire « ?
Etre visionnaire c’est
- lâcher prisesur les injonctions sociales, économiques, familiales, politiques
- capterla multitude d’informations provenant d’horizons divers : Arts, Littérature, cinéma, déjeuner familial, conversation captée à la machine à café au bureau ou à la sortie de l’école, tout est source d’intérêt
- ressentirune émotion : colère, dégoût, tristesse, plaisir, joie, excitation pour certaines informations
- faire le lienintuitivement entre toutes ces informations pour en faire émerger une idée nouvelle
- savoir contercette idée pour convaincre ses collaborateurs, ses partenaires, ses fournisseurs et ses clients
Chez le visionnaire 1+1 = 3. Le risque du visionnaire est que cela fasse 5 voire 6 et de ce fait d’être en avance par rapport à la maturité du marché, voire sur son temps. Mais la question ne se pose pas de cette manière pour lui, la peur de l’échec n’existe pas, et ce sera le sixième point. Il a cette faculté de lâcher rapidement une idée s’il ne la « sent » plus et rebondir sur une autre. Ce qui donne parfois et souvent le tournis aux personnes, aux collaborateurs qui l’entourent.
Alors à notre question est-ce un talent ? oui comme cela peut l’être dans toues les compétences existantes. Nous avons tous des facultés innées qui nous prédisposent à effectuer certaines tâches facilement.
Et à la question est-ce une compétence ? Oui les six points exposés précédemment peuvent être développés. Ce sont des compétences, en effet, plus subtiles, que si l’on parle de développement de sa capacité à gérer un planning ou encore être capable d’animer une équipe, mais elles restent tout autant atteignables.
Alors comment faire pour que l’organisation devienne une référence dans son secteur en terme d’innovation ?
– avoir un visionnaire dans la structure : développer les compétences ci-dessus
– avoir une équipe visionnaire : regrouper différents talents qui disposent de ces compétences
– faire appel à des personnes externes qui vont être génératrices d’idées.
Les organisation visionnaires qui survivront au développement de l’Intelligence Artificielle seront celles qui auront le coup d’avance. Les Hommes donneront l’idée à la machine qui elle transformera l’idée en action. Nous pouvons ainsi voir le monde de demain en terme de complémentarité, et non en opposition, entre le monde de l’intelligence artificielle et de l’intelligence émotionnelle.
« A tous les fous, les marginaux, les rebelles, les fauteurs de troubles… à tous ceux qui voient les choses différemment – pas friands des règles et aucun respect pour le statut quo… Vous pouvez les citer ne pas être d’accord avec eux, les glorifier ou les blâmer, mais la seule chose que vous ne pouvez pas faire, c’est de les ignorer simplement parce qu’ils essaient de faire bouger les choses… Ils poussent la race humaine vers l’avant et q’ils peuvent être vus comme des fous – pvrcequ’il faut être fou pour penser qu’on peut changer le monde – ce sont bien eux qui changent le monde. »
– Steve Jobs Think Different, 1997 –